– Qui me donnera la force de frapper ?
– Frapper qui ? Frapper quoi ?
– La monnaie percutante que je te dois.
(29 mars 2016)
"Creusez, creusez, il en sortira toujours quelque chose." (lgmvdt) ——— “Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui ont un flingue, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses.” (Sergio Leone – Le Bon, la brute et le truand) ——— "Comparaison n'est pas raison" (Mamie)
– Qui me donnera la force de frapper ?
– Frapper qui ? Frapper quoi ?
– La monnaie percutante que je te dois.
(29 mars 2016)
J’ai trouvé ce caillou
Beau comme une lune,
Et je l’ai ramassé,
Me croyant Saturne.
J’ai perdu l’illusion qu’on pouvait,
Que la baguette était bien taillée,
Mais les druides sont partis
En chantant la fin du monde.
J’ai perdu l’illusion,
J’ai gagné l’ironie,
Il faut donc attendre
Qu’on ait tous compris.
Dans la penderie, regarde bien la boite à chaussures, l’homme y est caché. Oui, dans la penderie, attention, il te scrute à travers le bois et le carton. Il est là depuis toujours. Avant même que tu accroches pour la première fois une veste à ces vieux cintres de pressing. Il est là, il attend, statue de cire fondue au visage magmatique. Ne soulève pas le couvercle, son regard sans yeux te tuerait.
Entends ces rires et ces cris.
Déliés,
Félins,
Puissants.
Au milieu de rien.
Dans le ciment du silence médiatique.
Est-ce un mirage,
Un vieil écho revenu sur le lieu de son crime joyeux ?
Un bon bain de sang cinématographique
Et je me sens comme je suis.
Tronche de bavette,
Plat de tripes
Et cervelle d’agneau.
(18 octobre 2015)
Je ne sais pas crier.
Je ne sais pas pleurer.
Je ne sais pas maudire.
Alors je brûle mon esprit
En colères intestines
Et coliques assassines.
(17 octobre 2015)
C’est la Bérézina,
Une forme implacable,
Oublie moi un instant,
J’ai des œufs sur le feu.
Doucement ma cocotte,
je tremble, vois-tu ?
Doucement, je m’emporte,
Au vent je suis fétu.
On parle des pendus,
Des morts magnifiques,
Et on oublie la vie,
La voilà qui s’enfuit.
Doucement ma cocotte,
Je tremble, vois-tu ?
Doucement, je m’emporte,
Au vent je suis fétu.
Vois mes amours mortes,
Mes refrains imbéciles,
Il ne reste rien d’autre
Qu’un là là là là là.
Doucement ma cocotte,
Je tremble, vois-tu ?
Doucement, je m’emporte,
Au vent je suis fétu.
Les mots qui ne sont pas morts
Tremblent dans leur terrier
Et tu scrutes la lande désolée,
Mon lexique envolé,
Ô rapace inconnu,
Qui voudrait me laisser nu
Comme on écorche un sujet
Pour en faire un objet.
(25 octobre 2015)
J’ai vu ce soir une beauté oubliée,
Il ne fait pas chaud pourtant.
Je l’ai vue comme je pourrais vous voir,
Si vous arrêtiez de vous cacher.
J’ai vu ce soir ce qu’on garde toujours,
Dans les poches, sous les yeux.
Je l’ai vite rongée,
Vous ne la verrez pas.
J’ai vu ce soir et ne vous dirai pas,
Cessez donc vos cris et vos jets.
J’ai scellé son parfum secret
Dans mon patrimoine hormonal.