Trou noir

À quatre pattes,
Sans souci, Mustang,
Tu sillonnes mes plaines avachies,
Tant de droites, trop de vecteurs,
Et dessines l’état psychique qui me taraude,
La toile d’araignée.

Qu’en est-il vraiment de ton dessein ?
Est-ce le schéma d’un casse géant
Ou un atome d’hydrogène trop stressé
Dans l’accélérateur devenu fou ?

Divin poison

C’est une plante anxiogène,
Une vénéneuse succulente,
Crac, un petit bout de feuille,
Quelques millions de molécules,
Des briques neurotoxiques,
Pour le mur que j’érige
Entre mes deux hémisphères,
Mes plaques tectoniques.

Le goût du mystère

J’ai vu ce soir une beauté oubliée,
Il ne fait pas chaud pourtant.
Je l’ai vue comme je pourrais vous voir,
Si vous arrêtiez de vous cacher.

J’ai vu ce soir ce qu’on garde toujours,
Dans les poches, sous les yeux.
Je l’ai vite rongée,
Vous ne la verrez pas.

J’ai vu ce soir et ne vous dirai pas,
Cessez donc vos cris et vos jets.
J’ai scellé son parfum secret
Dans mon patrimoine hormonal.