Tombé de l’arbre,
Sans un bruit,
Déjà mou
Et rongé d’envie.
Tombé de l’arbre,
Tu es le fruit.
Retrouve toi
Parmi tes frères ennemis.
"Creusez, creusez, il en sortira toujours quelque chose." (lgmvdt) ——— “Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui ont un flingue, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses.” (Sergio Leone – Le Bon, la brute et le truand) ——— "Comparaison n'est pas raison" (Mamie)
Premier échos du Ver, septembre 2016 à mars 2017
Tombé de l’arbre,
Sans un bruit,
Déjà mou
Et rongé d’envie.
Tombé de l’arbre,
Tu es le fruit.
Retrouve toi
Parmi tes frères ennemis.
Est-ce éphémère
Ou est-ce fatal ?
La flamme cesse-t-elle
Sans un geste,
Sans assentiment ?
Est-ce ainsi qu’on s’en va,
Pas plus savant qu’avant ?
Coucou, le contact humain !
J’ai la méprise ordinaire,
Prends garde à toi !
Les freins sont cassés.
La fibre est rompue.
On va se briser la gueule
Et ça va s’écrouler !
Petit cœur, résille d’automne,
Tu as perdu le nord de ton navire,
Le sens du vent dans tes veines.
Petit cœur, pépin de pomme,
À fuir les loups, à tant courir,
Tu vas goûter ton sang, hors d’haleine.
Petit cœur, fille ou bonhomme,
Pas le choix, il faut venir,
Mais j’entends déjà courir la haine.
Qu’as tu mis au fond de la soute ?
J’entends de longs soupirs,
Des baillons noués
Et des mots qui s’effacent.
Qui donc périt à fond de cale ?
Tu gardes le cap sans coup férir
Comme un idiot subordonné.
J’ai compris : ce sont tes doutes.
Je suis une parcelle,
Grain de poivre grisonnant,
Je suis une parcelle au cadastre hésitant.
Je penche parfois mon ombre sur toi,
Comme un trait de coupe, une entaille fraiche.
Mais si le soleil ne veut pas,
C’est ailleurs que je projette
Mes pensées et mes pas.
La colère est mauvaise conseillère
Et les inondations ne font pas les récoltes,
Sais-tu ?
À trop aboyer on se casse la voix, comme disait Patrick.
Afficher une telle violence, n’est-ce pas une marque de faiblesse ?
Retourne te coucher aux pieds des puissants,
Ils ont besoin d’être lavés de leurs péchés nécessaires.
On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs, gros gourmand !
Les jours de colère n’en finissent pas,
Tout ce temps perdu à chercher des raisons,
À tenter en vain de se faire comprendre
De ceux qu’on voudrait un jour suspendre.
L’éthique du bourreau, le gant de velours ?
Ils sont là les cloportes,
Bien blancs, bien propres,
Mais qu’ont-ils fait de l’Eucharistie
Quand donner des miettes les tuméfie.
Vois ces marques et ces bleus !
Ô les icônes magnifiques !
Les jours de colère n’en finissent pas
Et ne finiront pas, hélas,
Sans la pointe aiguisée d’une lame,
(Je verrais bien un poignard sacrificiel)
Pour percer la baudruche ou la bedaine
De ces géants odieux et vaniteux.