Mille mètres

Il n’a jamais
Mais pas non plus
Et pourtant tu m’as plu
Sous la pluie tes cheveux
Sur le front de ton anticyclone
Et ma dépression Atlantide
J’habite mille mètres en-dessous
De la surface que tes pieds foulent.

Il n’a jamais
Plus jamais plus
Jamais autant plu
Sur la foule
Sous tes pieds
La foule circule
La fuite s’enroule
Marée basse sous ta plante
Des filets d’eau morte
Dans la houle atlantique
Ils sont noyés les clones
Ils ne sont plus personne
Et coulent par tonnes
Vers mon tonneau des danaïdes
Ma dépression Atlantide
J’habite mille mètres en-dessous
De la surface que tes pieds foulent.

Mea culpa etc.

Coupable
Selon les pointillés
Le chemin incisé dans mon corps par mes nerfs barbelés.

Coupable
D’avoir aimé et détesté
D’avoir fait et de n’avoir pas fait
D’être là et d’être absent
D’avoir dit et de s’être tu.

Coupables la marée et la lune
Coupable la comète décoiffée par le vent
Coupables les parallèles et les sécantes
Le risque pris et la plume qui s’emballe
Le souffle du baiser
La langue et les langues.

Coupable(s)
Alors coupons
Taillons les dissonances
Laissons vivre tous les cris
Les chuchotements de la vie.