La colère est mauvaise conseillère
Et les inondations ne font pas les récoltes,
Sais-tu ?
À trop aboyer on se casse la voix, comme disait Patrick.
Afficher une telle violence, n’est-ce pas une marque de faiblesse ?
Retourne te coucher aux pieds des puissants,
Ils ont besoin d’être lavés de leurs péchés nécessaires.
On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs, gros gourmand !
Auteur/autrice : StDudule
Les jours de colère – 2
Les jours de colère n’en finissent pas,
Tout ce temps perdu à chercher des raisons,
À tenter en vain de se faire comprendre
De ceux qu’on voudrait un jour suspendre.
L’éthique du bourreau, le gant de velours ?
Au coin de ta rue
Ils sont là les cloportes,
Bien blancs, bien propres,
Mais qu’ont-ils fait de l’Eucharistie
Quand donner des miettes les tuméfie.
Vois ces marques et ces bleus !
Ô les icônes magnifiques !
Les jours de colère
Les jours de colère n’en finissent pas
Et ne finiront pas, hélas,
Sans la pointe aiguisée d’une lame,
(Je verrais bien un poignard sacrificiel)
Pour percer la baudruche ou la bedaine
De ces géants odieux et vaniteux.
Trou noir
À quatre pattes,
Sans souci, Mustang,
Tu sillonnes mes plaines avachies,
Tant de droites, trop de vecteurs,
Et dessines l’état psychique qui me taraude,
La toile d’araignée.
Qu’en est-il vraiment de ton dessein ?
Est-ce le schéma d’un casse géant
Ou un atome d’hydrogène trop stressé
Dans l’accélérateur devenu fou ?
Divin poison
C’est une plante anxiogène,
Une vénéneuse succulente,
Crac, un petit bout de feuille,
Quelques millions de molécules,
Des briques neurotoxiques,
Pour le mur que j’érige
Entre mes deux hémisphères,
Mes plaques tectoniques.
À nos regrets partis trop tard
– Et où irait-il, ailleurs que devant le cimetière, vendre ses chrysanthèmes et ses regrets de Carrare ?
– Pourquoi pas rue de Solférino ?
(29 mars 2016)
L’oubli
Je voudrais oublier
Qui je suis,
Qui je fus,
Qui je serai.
Ce chemin tracé
Des conjugaisons
Cadenassées.
(27 octobre 2015)
Live – 006 – Le grand ménage
J’ai envie de tout casser,
Les bouteilles et la vaisselle,
Tout foutre à la poubelle,
Marre de ce bordel.
Qui sont tous ces cons
Qui sifflent à nos oreilles
Ces rengaines mortelles,
Ces chansons de colonel ?
J’ai envie de tout casser,
De passer le mur du son
Et quitter à tire d’ailes
Ce monde démentiel.
Le plaisir d’abolir
Rappelle-toi qui tu étais,
Ces cris,
Ces rires,
Et le plaisir
D’abolir.
(25 octobre 2015)