Trop longtemps

J’ai dû dormir
Trop longtemps
Les yeux fermés clôture
Bien au chaud
Dans le troupeau de mes songes
J’ai dû dormir
Rien n’a changé
Aujourd’hui encore
Chacun porte sa croix
Ils l’ont bien sûr inventé
Le dernier ordre moral
Le poids du bois goudron
Du mérite absent
Sur les nuques friables
Du ciel il n’est plus question
L’espérance est derrière la vitre
L’écran haute-définition
Juste une vibration
Un ballon qui passe
J’ai dû dormir
Les causes et les effets sont enfermés
Dans notre liberté barbelée
Chacun sa verte prison
Sa bouteille de piquette
Acide gastrique
Comme unique vérité
L’humilité à noyé les instincts
J’ai dû dormir
Trop longtemps
Mais il n’est jamais trop tard
Pour redonner vie à la vie.