Je me déglingue
Vieux flingue
Bien trop cradingue
Pour que je dézingue
Tous ces baltringues.
Je me déglingue
Plus qu’une carlingue
Pendue à son élingue
Souvent lourdingue
Et bien frappadingue.
Je me déglingue
C’est dingue
J’ai trop fait la bringue.
Mois : septembre 2024
La tendresse des pierres
Un front
Un roc
Silence
Rien à dire
Mais dans ses yeux
Le vide vivant
Des sables mouvants
Et je pleure en dedans
Comme un fruit enfin mûr.
Les pierres ont la tendresse
Des limons oubliés
Et de la lave tiède.
La peau de tes bras
Un jour j’oublierai le jaune des pistils
La menthe ne me mentira plus
Avalée de travers la pastille
Je sentirai le goût amer de la défaite.
Un jour comme un mardi
Anonyme et minable
Un jour à crever
D’ennui et mourir.
Mais la peau de tes bras
Des années de soleil
Dont je ne sais rien
Juste en face de moi.
Un chant d’oiseau
Caché dans la canopée
J’entends je vibre
Et la vie est jolie.