Naufrage

Sans prétexte et sans doute
Sans raison même vacillante
Le bois sec de la branche
Le bois bois sec est cassant
J’en oublie vos gueules
Le bois sec dans ma main
Prothèse fantôme
Fantasme incendiaire
Le bois sec ça brûle bien
Il est peut-être venu
Le temps des veillées sans nom
Des veillées sans nombre
Et d’éveiller les ombres
Sous les flambeaux sans main
J’entends le cri des dents
Et le désert brûler
Et le désert tonner
Dernier vieux loup :
Les morts et les morts d’abord !