Amertume

Je cherche les correspondances
Le goût de mon humeur vitrée
Je cherche tant
Je cours en vain
Car l’amertume
Houle tranchante
Un coup de feu
Permanent
Entre les dents
Sur ma langue déserte

Ta cravate

Il y a de la bave
Sur ta cravate assortie
Un peu de venin perdu
Par tes lèvres sans nom
Un filet d’envie
Sans arrêt
Mais les arêtes dans nos gosiers
Diffusent le poison
Découpent les chairs
Pour le grand civet
Tu vas te régaler

Sept

Ta chanson se lamente
Trois minutes trente
Mais je roule encore
Cent-vingt au cœur de la nuit
Ne pas dormir dans ta voix
Dans tes pleurs que je ne veux étouffer
Tenir sept kilomètres
Sans lever l’oreille
Ni fermer les yeux