Est-ce éphémère
Ou est-ce fatal ?
La flamme cesse-t-elle
Sans un geste,
Sans assentiment ?
Est-ce ainsi qu’on s’en va,
Pas plus savant qu’avant ?
Mois : octobre 2016
Coucou !
Coucou, le contact humain !
J’ai la méprise ordinaire,
Prends garde à toi !
Les freins sont cassés.
La fibre est rompue.
On va se briser la gueule
Et ça va s’écrouler !
Petit cœur
Petit cœur, résille d’automne,
Tu as perdu le nord de ton navire,
Le sens du vent dans tes veines.
Petit cœur, pépin de pomme,
À fuir les loups, à tant courir,
Tu vas goûter ton sang, hors d’haleine.
Petit cœur, fille ou bonhomme,
Pas le choix, il faut venir,
Mais j’entends déjà courir la haine.
Dans la soute
Qu’as tu mis au fond de la soute ?
J’entends de longs soupirs,
Des baillons noués
Et des mots qui s’effacent.
Qui donc périt à fond de cale ?
Tu gardes le cap sans coup férir
Comme un idiot subordonné.
J’ai compris : ce sont tes doutes.
Projection
Je suis une parcelle,
Grain de poivre grisonnant,
Je suis une parcelle au cadastre hésitant.
Je penche parfois mon ombre sur toi,
Comme un trait de coupe, une entaille fraiche.
Mais si le soleil ne veut pas,
C’est ailleurs que je projette
Mes pensées et mes pas.
La colère est mauvaise conseillère
La colère est mauvaise conseillère
Et les inondations ne font pas les récoltes,
Sais-tu ?
À trop aboyer on se casse la voix, comme disait Patrick.
Afficher une telle violence, n’est-ce pas une marque de faiblesse ?
Retourne te coucher aux pieds des puissants,
Ils ont besoin d’être lavés de leurs péchés nécessaires.
On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs, gros gourmand !
Les jours de colère – 2
Les jours de colère n’en finissent pas,
Tout ce temps perdu à chercher des raisons,
À tenter en vain de se faire comprendre
De ceux qu’on voudrait un jour suspendre.
L’éthique du bourreau, le gant de velours ?
Au coin de ta rue
Ils sont là les cloportes,
Bien blancs, bien propres,
Mais qu’ont-ils fait de l’Eucharistie
Quand donner des miettes les tuméfie.
Vois ces marques et ces bleus !
Ô les icônes magnifiques !
Les jours de colère
Les jours de colère n’en finissent pas
Et ne finiront pas, hélas,
Sans la pointe aiguisée d’une lame,
(Je verrais bien un poignard sacrificiel)
Pour percer la baudruche ou la bedaine
De ces géants odieux et vaniteux.
Trou noir
À quatre pattes,
Sans souci, Mustang,
Tu sillonnes mes plaines avachies,
Tant de droites, trop de vecteurs,
Et dessines l’état psychique qui me taraude,
La toile d’araignée.
Qu’en est-il vraiment de ton dessein ?
Est-ce le schéma d’un casse géant
Ou un atome d’hydrogène trop stressé
Dans l’accélérateur devenu fou ?