Viendras-tu ?

18 septembre 2016

Viendras-tu
pirater les serveurs du complexe militaro-industriel ?

Viendras-tu
visiter le fond de la mine renfrognée des généraux emplumés ?

Viendras-tu
dans le noir qui bat aux pulsations folles du compteur Geiger ?

Viendras-tu,
ami ou ennemi,
voir comment nous mourrons ensemble ?

Révolte

18 septembre 2016

Qui dit révolte dit sang.
Qui dit révolte ne dit pas cent mais des millions.
Qui dit révolte ne sait pas mais sent.
La nécessité du réveil brutal.
La responsabilité du premier qui crie.
Qui dit révolte n’est pas moi.
Qui dit révolte est un autre.
Éveillé par nos cris d’endormis.
La sueur acide sous nos culs.

Qui dit révolte ?
Je n’entends rien que des râles envieux.

Les procrastinateurs impotents, aveugles et sourds

16 septembre 2016

Un pas de plus, mais dans la mauvaise direction. Un broutille signifiante, un cri dans le patois oublié des émotions primaires. Tu l’as fait ce pas et nous n’avons rien entendu. La distance entre nous est une fonction croissante du temps qui passe, du temps qui nous rend chaque jour un peu plus sourd. Ne va pas si loin, nous avons peur du silence. Et puis comment te raconter encore que notre jeunesse pas si lointaine ? Chacun de tes pas est un coup porté à notre oubli des années qui passent et de la fin qui vient.

Je sais, il est trop tard. Sans doute avons nous raté, raturé, éliminé, bien des mots. C’est sûr, le roman est incomplet : un texte à trou, une interrogation écrite impossible, un pont inachevé. Mais n’oublies jamais que nous sommes là, sur l’autre rive, comme des procrastinateurs devenus impotents, aveugles et sourds.

En guise d’introduction

Le Grand Méchant Ver De Terre (lgmvdt).

Il est né sur une piste de danse des amours déçues d’un adolescent boutonneux long comme un jour sans pain et d’une belle danseuse indifférente et pourtant acerbe. Tout ceci dans les années 80, c’est vous dire l’âge du spécimen !

Après une enfance prolixe en sentences désabusées et peu crédibles, il avait disparu et ne me donnait que peu de nouvelles. Et puis, il y a quelques mois, ayant vent de mes mauvaises fréquentations, il est revenu à la surface pour peupler mon quotidien de mots mâchouillés/triturés/compostés.

Je trouve dommage de vous priver de sa mauvaise foi, de sa mauvaise conscience et de ses sentences désabusées (encore !). C’est pourquoi je vous ai convié sur ces quelques pages pour découvrir et suivre l’actualité fictive de cet auteur invertébré (ce qui, avouez le, est une chose rare sinon unique).

Stéphane