Entends ces rires et ces cris.
Déliés,
Félins,
Puissants.
Au milieu de rien.
Dans le ciment du silence médiatique.
Est-ce un mirage,
Un vieil écho revenu sur le lieu de son crime joyeux ?
"Creusez, creusez, il en sortira toujours quelque chose." (lgmvdt) ——— “Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui ont un flingue, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses.” (Sergio Leone – Le Bon, la brute et le truand) ——— "Comparaison n'est pas raison" (Mamie)
Entends ces rires et ces cris.
Déliés,
Félins,
Puissants.
Au milieu de rien.
Dans le ciment du silence médiatique.
Est-ce un mirage,
Un vieil écho revenu sur le lieu de son crime joyeux ?
Un bon bain de sang cinématographique
Et je me sens comme je suis.
Tronche de bavette,
Plat de tripes
Et cervelle d’agneau.
(18 octobre 2015)
Je ne sais pas crier.
Je ne sais pas pleurer.
Je ne sais pas maudire.
Alors je brûle mon esprit
En colères intestines
Et coliques assassines.
(17 octobre 2015)
C’est la Bérézina,
Une forme implacable,
Oublie moi un instant,
J’ai des œufs sur le feu.
Doucement ma cocotte,
je tremble, vois-tu ?
Doucement, je m’emporte,
Au vent je suis fétu.
On parle des pendus,
Des morts magnifiques,
Et on oublie la vie,
La voilà qui s’enfuit.
Doucement ma cocotte,
Je tremble, vois-tu ?
Doucement, je m’emporte,
Au vent je suis fétu.
Vois mes amours mortes,
Mes refrains imbéciles,
Il ne reste rien d’autre
Qu’un là là là là là.
Doucement ma cocotte,
Je tremble, vois-tu ?
Doucement, je m’emporte,
Au vent je suis fétu.
Les mots qui ne sont pas morts
Tremblent dans leur terrier
Et tu scrutes la lande désolée,
Mon lexique envolé,
Ô rapace inconnu,
Qui voudrait me laisser nu
Comme on écorche un sujet
Pour en faire un objet.
(25 octobre 2015)
J’ai vu ce soir une beauté oubliée,
Il ne fait pas chaud pourtant.
Je l’ai vue comme je pourrais vous voir,
Si vous arrêtiez de vous cacher.
J’ai vu ce soir ce qu’on garde toujours,
Dans les poches, sous les yeux.
Je l’ai vite rongée,
Vous ne la verrez pas.
J’ai vu ce soir et ne vous dirai pas,
Cessez donc vos cris et vos jets.
J’ai scellé son parfum secret
Dans mon patrimoine hormonal.
Au nom de quoi ? Pourquoi ces yeux baissés ? C’est la trilogie des faces nord ! Neige, glace, pierres et alpinistes en détresse qui déboulent en apocalypse. Levez les yeux. Il n’y a personne qui vous vise. Juste quelques degrés de plus. Le problème n’est pas « qui ? » mais « qu’avons nous fait ? » et « qu’allons nous faire ? ». L’avalanche ne sera pas arrêtée par la porte fermée de nos igloos de gens du nord. L’avalanche ne sera pas arrêtée. La température monte. Il va falloir vivre dans le feu de l’action et pas dans l’urgence des discours. Ce propos n’est qu’un discours miné par les questions. N’en attendez pas plus, les questions me taraudent déjà trop.
Le bruit du marteau,
Juste de l’air qui vibre,
Le bruit du marteau
Me cloue à ma chaise.
Bouillonnant.
Je ne peux pas imaginer,
Force toi donc, limace,
Le bruit des obus
Et les cris des gens.
Consternant.
La faiblesse de mon imagination est-elle une limite à mon humanité ?
– Je n’ai plus d’espoir. Le ver est dans le fruit depuis trop longtemps.
– Est-ce une raison pour baisser les bras ?
– Oui, c’est fini maintenant.
– Tant pis pour toi, j’avais dit les mains en l’air !
BANG !
22 septembre 2016
J’ai honte.
J’ai le rouge au cœur.
Qui sont ces gens qui sont élus ?
Qui sont ces caméléons bavards ?
Devant les murs bruns de nos peurs intestinales,
Je ne les vois plus,
Mais hélas je les entends encore.